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A
croire que Ray Gomez avait ingurgité un de ces bons vieux crus
du Jura en abordant la scène du Boeuf sur le Toit. A peine decline
le premier extrait, il partait dans un éclat de rire. L’ivresse
du boogie associée à un spiritueux local sûrement.
Mais le personage est déjà portée à la fantaisie,
ce qui rajoutait aux fous rires du specimens auxquels se joignait le bassiste
Philippe Chayeb. Daniel Dray à la batterie assurait les arrières
et pulsait cette énergie nécessaire au bon “groove”
de la soirée.
En première partie, Grozni Quintet avait donné le ton dans
un register acid jazz et quelques regrettables pépins qui n’enlevaient
rien à leur prestation.
La patte de Ray
Par la suite le trio de Ray Gomez faisait basculer le public à
la vitesse grand rock. Il faut dire que ce “guitar hero” est
une locomotive à l’aise dans tous les contextes avec ses
deux fidèles lieutenants en soutien.
Musicalement, tous les genres sont abordés: rock, jazz, blues,
pop… rendu coherent par la patte du maître Ray. Le résultat,
classe, comme une Rolls.
Assurément, le manche à six cordes n’a pas de secret
pour cette pointure internationale qui pourrait envisage une carrière
de clown: le ton est toujours facétieux chez ce comique qui pourtant
pourrait se prendre au sérieux avec sa carte de visite. Mais celui-ci
plutôt farceur aime visiblement se donner en spectacle, personne
ne s’en plaindra.
A signaler l’excellent bassiste
Philippe Chayeb qui livrait un one man show de quelques minutes pour la
bonne cause.
A l’extinction des feux, le public hélas peu nombreux pour
voir ce guitariste –pourtant une pointure au-dessus du ion Allison-premait
la scène pour un gigantesque tam-tam collectif, battant ainsi le
rappel pour un ultime assaut très bluesy du très vénéré
Ray Gomez qui honorait la ville de “Pons ? … ou Lons ?”.
Ray Gomez manqué de connaissances géographiques, pas de
doute. Mais n’st-ce pas là une dernière facétie
de sa part?
En tout état de cause, les absents ont eu une fois de plus tous
les torts contre eux.
Flo.P
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